Myriam et Sylvie

Mise en garde : violence conugale, violence faite aux femmes, violence fondée sur le genre

En mars 2021, l’ex-partenaire de Myriam Dallaire l’a brutalement tuée à coups de hache, puis a tué sa mère, Sylvie Bisson.*

Décrite comme aimante et vive, Myriam, une éducatrice de la petite enfance de 28 ans, laisse derrière elle un fils d’un an. Sylvie se réjouissait de vivre une retraite paisible avec son mari.

Lorsque Myriam a quitté son partenaire peu de temps avant son meurtre, elle s’est réfugiée chez ses parents. Nous ne savons pas si Myriam a cherché un soutien extérieur ou quel type de soutien.

Myriam n’était pas au courant des violences passées de son ex-partenaire. Il s’avère que son ex-femme avait déposé une plainte contre lui en 2016 et estime qu’elle n’a pas été prise au sérieux. Il a fini par être condamné à des travaux d’intérêt général. On ne sait pas pourquoi sa dangerosité a été minimisée par le tribunal, malgré les preuves d’un passé violent. Aujourd’hui, son ex-femme est hantée par l’idée que si le système l’avait prise au sérieux, Myriam et Sylvie seraient peut-être encore en vie.

#QueFaire pour prévenir des meurtres comme ceux de Myriam et Sylvie?

Des systèmes juridiques et judiciaires plus réactifs – tel que proposé dans nos recommandations – auraient traité l’ex-partenaire de l’auteur de la violence avec plus de respect et prononcé une peine plus appropriée. Ce pilier vise à garantir que les expériences de justice inclusives, réactives et équitables soient les mêmes pour toutes les personnes survivantes de VFG, quels que soient leur identité et leur lieu de résidence.

La recommandation créera des postes de porte-parole des personnes survivantes ayant une formation spécialisée pour faire valoir les intérêts de ces personnes dans les systèmes juridiques. Les porte-parole fourniront un continuum de services de soutien juridique dans les communautés rurales et éloignées où ils peuvent faire défaut.

Lire le rapport complet (en anglais)

Y avait-il des services adéquats pour Myriam dans la petite ville de Sainte-Sophie, au Québec? Surtout pendant la pandémie, alors que les maisons d’hébergement et les services de soutien communautaires peinent à répondre à la demande accrue?

Un meilleur soutien pour les personnes survivantes et leur famille – comme ce que nos recommandations proposent – aurait pu aider Myriam. Ce pilier concerne les aides globales inclusives et cohérentes pour les personnes survivantes.

La recommandation 2S vise à donner à chaque personne survivante de VFG un accès égal – partout et en tout temps – à des services bien définis, intégrés et coordonnés, en particulier dans les communautés disposant de peu de ressources.

La recommandation 14L vise à fournir un continuum de services, y compris des logements de transition sécuritaires et des logements de deuxième étape dans les communautés rurales et éloignées.

Que faire pour que le Canada soit exempt de violence fondée sur le genre?

Un Plan d’action national (PAN) audacieux, ambitieux et intersectionnel.