Transportation

Mise en garde : violence conjugale, violence faite aux femmes, violence fondée sur le genre, FFADA

Les moyens de transport limités exposent davantage les femmes et les personnes de diverses identités de genre qui vivent dans des communautés rurales et éloignées et qui subissent des violences.

Lorsque STC, le service régional des autobus de la Saskatchewan, a fermé ses portes en 2017 après 70 ans de fonctionnement ininterrompu en tant que société d’État, la décision a provoqué une onde de choc* dans le secteur de la lutte contre la VFG, où les gens savent trop bien que l’accès à un autobus peut faire la différence entre la vie et la mort pour une personne survivante.

Tout d’abord, il est souvent nécessaire de mettre une distance physique entre la victime et son agresseur pour se sentir en sécurité.

Deuxièmement, les services de soutien en matière de VFG sont limités en dehors des zones urbaines. Les maisons d’hébergement de toutes les villes accueillent quotidiennement des survivantes des zones rurales et éloignées.

Troisièmement, les personnes survivantes se trouvent souvent dans des situations financières précaires, surtout lorsque leurs agresseurs contrôlent les finances. Parfois, les forces de l’ordre couvrent leurs frais de bus, parfois ce sont les services sociaux.

Imaginez donc le désarroi du secteur anti-VFG lorsque Greyhound a annoncé au début de l’année la cessation de ses services de transport de passagers en Colombie-Britannique, en Alberta, en Saskatchewan, au Manitoba et dans le nord-ouest de l’Ontario d’ici le 31 octobre**.

On ne saurait trop insister sur le fait qu’il est vital pour les survivantes de VFG d’avoir un accès pratique à un moyen de transport pour pouvoir se mettre en sécurité ou accéder à des services d’aide qui peuvent se trouver ailleurs. Il suffit de regarder l’autoroute des larmes*** pour savoir ce qui peut arriver aux femmes et aux personnes de diverses identités de genre qui finissent par se tourner vers des options peu sûres comme l’auto-stop.

#QueFaire pour que les personnes survivantes puissent se déplacer comme elles l’entendent et se sentent en sécurité, peu importe qui elles sont et où elles se trouvent?

Un environnement propice et une infrastructure sociale améliorée – comme ce que nos recommandations proposent – y compris un système pancanadien de transport public sûr, accessible et abordable, surtout dans les régions nordiques et éloignées.

Pourquoi des services d’autobus équitables constituent-ils un élément essentiel de l’infrastructure sociale dans le contexte de la violence fondée sur le genre? Comme l’a dit une survivante qui a fait de l’auto-stop avec ses quatre enfants sur une autoroute pour échapper à la violence conjugale: «Sans cela, autant leur trancher la gorge et mettre fin à leur vie, car c’est ce qui va se passer si nous n’avons pas notre accès aux transports».

La recommandation 20E engagera tous les paliers de gouvernement – fédéral, provincial/territorial et municipal – à créer un système de transport pancanadien qui prévienne et atténue la VFF/VFG. Comment un système de transport peut-il y parvenir? En faisant des considérations relatives à la VFF/VFG un élément clé de la planification et de la conception, et en les intégrant à toutes les politiques relatives aux transports en commun et au transport en général.

Lire le rapport complet (en anglais)